Profitant de la chaleur de l'été et de la relâche temporaire des défenseurs du Progrès en train de se rôtir sous le chaud soleil de Républicaine Dominicaine, la frange de Droite du Monde s'attaque à la Décroissance !
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L'obscure lubie des objecteurs de croissance
LE MONDE 29.07.06 14h11 • Mis à jour le 29.07.06 14h24
Au-delà des grands classiques - protection sociale, flexibilité du marché du travail, chômage des jeunes, dette publique -, un thème économique inédit pourrait émerger lors de la campagne présidentielle. Celui de la décroissance, doctrine en vogue. L'économie, nous dit-elle, a besoin, pour croître, de ressources énergétiques. Or, celles-ci étant limitées, la croissance est un non-sens. Il faut de toute urgence opter pour la décroissance économique, seule voie pour sauver la planète de la folie des hommes.
"Chacun comprend qu'une croissance infinie est matériellement impossible dans un monde fini", affirme dans son programme le Parti de la décroissance, né en avril 2006, et qui organise, cet été, plusieurs marches prosélytiques. Car il s'agit de remettre dans le droit chemin les pauvres pécheurs consommateurs. "La décroissance est d'abord une désintoxication, une désaliénation, un désencombrement."
Les objecteurs de croissance, comme ils aiment à se surnommer, bénéficient de la puissance médiatique de quelques-uns d'entre eux, comme José Bové, Yves Cochet, Nicolas Hulot ou Hubert Reeves. Ils profitent aussi de la perte de vitesse, chez les altermondialistes, du combat contre le libéralisme, moins mobilisateur depuis que ce dernier n'est plus incarné par les Etats-Unis mais par des pays émergents comme la Chine, l'Inde ou le Brésil.
Apparemment d'une grande simplicité, le concept de décroissance repose en réalité sur des fondations philosophico-scientifiques complexes, voire obscures. "Nous analysons l'économie comme un système de transformation de matière et d'énergie régi par les lois de la physique, et non comme une machine à mouvement perpétuel conduite par des forces exogènes, avec la monnaie pour unique médium", explique un de ses maîtres à penser, Robert Ayres, qui préconise de mesurer production et échanges en joules plutôt qu'en dollars.
Les "décroissants" se proclament humanistes, mais ils ne croient pas en l'homme. Leur pessimisme leur fait dire que l'humanité ne sera pas assez inventive pour trouver des énergies de substitution au pétrole ni assez raisonnable pour éviter un désastre écologique. Mais ils laissent à son sort le milliard d'êtres humains qui vit avec moins de 1 dollar par jour.
Si les économistes ne croient plus à l'idée, dominante dans les années 1960, selon laquelle une croissance forte est une condition suffisante pour vaincre la pauvreté, ils s'accordent en revanche pour dire que la progression du PIB est une condition nécessaire. "Il est impossible de faire reculer la pauvreté s'il n'y a pas de croissance économique", résume Humberto Lopez, coauteur du rapport de la Banque mondiale "Poverty Reduction and Growth : Virtuous and Vicious Circles". "Une politique de réduction de la pauvreté sans croissance n'est pas viable, ajoute l'économiste Pierre Jacquet. Pour produire des biens publics et promouvoir des objectifs sociaux, il faut un flux de ressources nouvelles, et donc de la croissance."
En Chine, le nombre de personnes très pauvres est passé, grâce au boom économique, de 377 millions en 1990 à 173 millions en 2003. Selon certaines simulations, l'extrême pauvreté y sera éradiquée dans quinze ans si le PIB continue à progresser au même rythme. Le scénario catastrophe par excellence pour les objecteurs de croissance.
Au-delà des préoccupations écologiques légitimes qui sont les siennes, il faut prendre la doctrine de la décroissance pour ce qu'elle est, une théorie élaborée par des individus habitant des sociétés prospères. Une lubie de gosses de riches parfaitement égoïstes. Mais cela va généralement ensemble.
PIERRE-ANTOINE DELHOMMAIS
Article paru dans l'édition du 30.07.06
Ce texte est un ramassis de niaiseries Ultralibérales Crasses. Mais bien sur, c'est le libéralisme économique qui réduit la pauvreté en Chine ! Et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier d'alu. Et nous, les Décroissants, nous sommes des gosses de riches égoistes ? C'est ridicule.
Nous, les Décroissants de Gauche, nous n'en pouvons plus de la publicité qui nous pousse à toujours consommer, consommer, dépenser notre Pouvoir d'Achat durement acquis aux dépens des Patrons avides de Superprofits. C'est ignoble de nous appâter avec-le plus souvent- des femmes dénudées pour nous faire acheter tout et n'importe quoi. Et puis d'ailleurs, ils nous vendent vraiment de la m**** : pas plus tard qu'hier, j'ai offert un téléphone portable, pourtant issu du commerce équitable, à mon rejeton pour ces 21 ans. Eh bien, figurez-vous qu'il est déjà en panne ! Et quand je pense qu'en plus, avec cet achat inconsidéré, j'ai fait du mal à la planète (la banquise a du en prendre un coup)...
Non, nous n'en pouvons plus de la Chine et de ses Playmobils, qui polluent honteusement, sous couvert de l'idée nauséabonde de "toujours plus de croissance". Croissance, mon oeil.
Dépensons moins, cultivons notre jardin (sans engrais), autogérons-nous, vivons repliés dans notre bulle locale de Progrès, voilà la Voie du Bien Socialiste.
Jean François Minaudant