Jean François Minaudant Conseil

15 mars 2008

Spleen (two hours) in the Eurostar



La concomitance d’une rencontre avec Maggie Cheung dans la voiture Business Premier de l’Eurostar, la lecture du dernier livre risible de Glucksman père et fils et la découverte de l’existence d’Emmnuel, cinéaste pour classes moyennes intellectuelles à éthique cool-le fils de Pierre Bourdieu-a aiguillonné mon esprit foutraque et voilà Jean François Minaudant Conseil de retour avec ce billet à la diable sur la scène intellectuelle socialiste (redondance superflue, certes).

Je dois tout d’abord vous donner des nouvelles du cabinet. Vous avez noté sans doute avec déplaisir que les écrits sur cet espace d’échange progressiste du Parti ont considérablement diminué ces dernières semaines. A cela, deux raisons.

En premier lieu, la censure sarkonazie nous frappe de plein fouet et nous avons été contraints de proroger puis finalement d’abandonner la publication de plusieurs billets fort virulents contre le Lider Minimo*. En second lieu, JFM Conseil croît rapidement et a embauché 19 nouveaux consultants et associés. François-Romuald Tourliche prend ainsi la tête de JFM Classe et Coquetterie, la division dédiée aux femmes, à la mode et aux people. Jean-Luc Poudrier, quant à lui, est le nouvel associé en charge du développement de JFM Cinéma. Quant à moi, je conserve la tête de la division historique, qui a fait notre renommée : le Conseil en Choses de la Vie.

Dans le cadre de mes activités, je suis désormais amené à me déplacer régulièrement à Londres. En arrivant à St Pancras, je me suis incontestablement dit que cette gare était le lieu-symbole du nomadisme et du multiculturalisme prôné par l’Ultralibéralisme Crasse, plus prosaïquement un lieu de passage incontournable pour cadres moyens besogneux avides de reconnaissance de leur N+2 et aimant voyager, parce que c'est enrichissant. Et ça, je dirais : it stinks because it’s not progressist.

Anyway, j’ai ainsi voyagé aux côtés de Maggie Cheung. Bien qu’habituellement fort à mon aise avec les dames, je dois admettre que je fus fort gauche: mes nerfs fourchicotaient comme jamais. Essayant de prendre un air parfaitement dégagé, je fis tomber à dessein sur ces genoux le Psychologie Magazine qu’avait tenté pour ainsi dire de m’arracher des mains une odieuse harpie Ultrabourgeoise dans le kiosque à journaux du coin. Ce subterfuge avait marché plus d’une fois auparavant pour engager une conversation élevée, qui est une sorte de chemin des dames intellectuel.

Mais là, la belle Maggie, dont les idées ont du génie, se contenta de me le rendre avec grâce et, je le craignis, avec un brin d’inquiétude quant au regard probablement un brin érotique que je lui adressai. La confusion m’ayant emporté, je dus me résigner à d’insipides lectures sur les héritiers dans je ne sais plus quel magazine.
Ces héritiers étaient donc Emmanuel Bourdieu, le fils du pape de la reproduction des Elites Torves et Conservatrices, Pierre Bourdieu naturellement et Raphael Glucksman, le sympathique rejeton de son philosophe de père, dont je venais de lire le livre. Mon esprit paresseux conclut rapidement que ces jeunes gens étaient de bien aimables post-pubères, de vrais hommes de leur temps. Et je me pris à essayer de dessiner les traits de l’Homme Contemporain. Mes rêvasseries me conduisirent alors à l’impensable, l’indicible : Sarkonazi était cet homme contemporain. Un jouisseur, haïssant la critique, n’obéissant qu’à ces caprices, ayant remplacé les humanismes par la cupidité Ultra-Capitaliste et Consumériste, un fasciste de merde, quoi. En un mot, une espèce de Michael Youn de la politique.

Arrivé à ce stade, j’en arrivai à me demander : « mais que nous reste t-il donc ? » Les femmes (blondes à forte poitrine de préférence) mais avec le respect et l’amour bien sur (après tout, nous les hommes sommes des femmes comme les autres), les escapades sac à dos UCPA, Paris…

Il me semblait que cette morosité serait sans fin, quand la belle Maggie engagea la conversation-son approche fut de me dire que je ressemblais à Paul Newman, hummpfff elles me sortent toutes le même baratin. Toujours est-il que je sautai sur l’occasion et une fois arrivé à mon appartement sur elle. Yeah Baby Yeah !
Comme quoi, le spleen, ça ne tient qu’à un fil.

Jean François Minaudant

* Compliments à Silvio Musso Les Nids.

1 Comments:

  • "je suis désormais amené à me déplacer régulièrement à Londres. "

    J'imagine l'horreur, le dégout, la nausée : des hordes de milliers de SDF, crevants de faim et de soif dans des centaines de miliers de cartons rependu ca et là sur la voie public, pendant que quelques milliardaire en Rolls comme Slima Mettal leur roule desus sans le moindre égard pour ces miséreux victime de l'enfers Ultra Libéral anglais..

    Evidement, j'imagine que comme Chavez, comme Castro, qui aident les pauvres aux USA, vous allez dans ce pays en mission humanitaire.

    Le plus simple, ce serait tout de même de les faire passer en France. Mais est-ce qu'on les laissera partir ? Les riches, ils ont besoins des pauvres pour briller, il leur faut un public pour se la péter. Avez vous un réseau ? Il vous faut des passeurs, des fabricants de piéces d'identités, de carte de Sécu, des planques.. toute une organisation si l'on veut ramener ces pauvres vers la terre promise de la Solidarité et des Droits de l'Hommes.. Ca m'a l'air lourd à organiser. Peut ête avec l'aide d'Act Up, si on leur promet un pourcentage de SDF à la sexualité alternatiste et progressiste ? Et le CRAN, les avez vous contactez ? Voyez aussi avec nos amis les enseignants, ils ont une longue expérience de résistance au raffle Sarkoziste et savent dissimuler dans leur écoles des Sans Papier en toute sécurité.
    Sinon, on peut organiser à Paris une collecte de Pâtes pour les Pauvres.

    By Blogger Charles Legrand, at 11:10  

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