Jean François Minaudant Conseil

04 mars 2006

Les juifs au RMI : les ennemis des juifs sont les ennemis de la République



Mes chers lecteurs progressistes,

Je vous soumets aujourd'hui un article intelligent et bien écrit de Libération (excusez le pléonasme, figure de style bien peu élégante) trouvé au hasard de mes pérégrinations sur la toile socialiste.

Pourquoi ce sujet dont on nous a déjà rabattu et rabattu les oreilles, me direz-vous ?
Tout simplement, parce qu'il est de notre devoir de bon et honnête progressiste de stigmatiser la haine, le racisme, le fascisme, l'antisémitisme encore et toujours. Il faut montrer du doigt les barbares, leur faire honte, faire honte à leur famille, les clouer au pilori, les soumettre à la Question et enfin les exclure de la société, afin qu'ils ne soient plus nuisibles. En appliquant ces préceptes, le pauvre Ilan serait encore des nôtres (même s'il reste dans nos coeurs, bien sur).

Les barbares néo-nazis sont à leur place en camp de concentration !

Jean François Minaudant



Vox populi
«Les Juifs, au RMI»
par Mathieu LINDONQUOTIDIEN : samedi 04 mars 2006


Va-t-on combattre l'antisémitisme avec la même habileté qu'on a combattu Jean-Marie Le Pen ? Le sort subi par Ilan Halimi est une abomination sur laquelle on a trouvé le moyen, par nos réactions, de poser une soupe pas trop ragoûtante de bons sentiments. Certains reprochent aux Juifs leur richesse supposée. Maintenant, pour prouver qu'on n'est pas antisémite, il ne suffira pas de dire «J'ai un ami juif» mais «J'ai un ami juif pauvre». C'est comme boire ou conduire : juif ou riche, il faut choisir. La richesse n'est pourtant pas un trait psychologique négatif comme la malhonnêteté dont se rendraient coupables les Arabes ou la fourberie et la cruauté des Jaunes. Pour lutter contre l'antisémitisme, un nouveau Guizot devra-t-il enjoindre à la communauté : «Appauvrissez-vous.» Si des anthropophages mangeaient tout le monde sans exclusive puis décidaient de ne plus dévorer que des Juifs, prétendant «Ce sont les meilleurs», seraient-ils antisémites ? Parce que c'est bizarre aussi d'en vouloir aux Juifs sous prétexte qu'ils sont solidaires : seraient-ils plus excusables s'ils étaient avares comme dans l'antisémitisme d'avant ?
On voit bien ce qui frappe les Juifs dans les agressions dont ils sont victimes. «On a déjà donné», doivent-ils penser, estimant qu'ils ont droit à une pause. «Touche pas à mon Juif», dit-on en gros aujourd'hui pour éviter que le drame d'Ilan Halimi se renouvelle et en ayant en tête des événements d'il y a plus de soixante ans. Il est sûr qu'on a alors moins manifesté en leur faveur, mais, pour notre défense, à l'époque, c'était dangereux. Maintenant qu'il n'y a pas de risque, on nous retrouve fièrement en première ligne. Mais aucun parti, aucune Eglise ne réclame officiellement le droit de torturer et tuer, même pour les descendants d'esclaves. Aussi affreuse qu'ait été la mort d'Ilan Halimi, comparer la situation d'aujourd'hui à celle des années 40 serait presque du négationnisme. Il y a quelque chose de fou à être antisémite quand on ne reproche même pas aux Juifs d'avoir tué Jésus, ce qui était au moins une raison, à défaut d'en être une bonne. Mais là, c'est n'importe quoi.
Depuis Outreau, la justice n'avait plus la cote. Il a suffi qu'un magistrat parle d'antisémitisme et tout le monde l'a cru. Au train où vont les choses, ce sera bientôt pire d'être antisémite que pédophile. Mais si tous les Juifs sont riches, la solution ne consisterait-elle pas à se convertir ? Pour les musulmans, le plus douloureux de l'opération physique est déjà fait. Ce serait la mort de l'antisémitisme ­ si les Juifs l'acceptent. Sinon, ils resteront toujours une caste privilégiée comme dans cette histoire drôle du temps de l'URSS. A Moscou, on annonce : «Demain à 9 heures, distribution gratuite de viande.» A 5 heures du matin, la place Rouge est noire de monde. A midi, on annonce : «Moins de viande que prévu, que les Juifs rentrent chez eux.» Ils s'en vont. A 15 heures, on annonce : «Moins de viande que prévu, que ceux qui ne sont pas membres du Parti rentrent chez eux.» Ils s'en vont. A 20 heures, on annonce : «Moins de viande que prévu, que ceux qui ne sont pas titulaires de l'ordre de Lénine rentrent chez eux.» Ils s'en vont. A minuit, on annonce : «Il n'y a pas de viande, que tout le monde rentre chez soi.» Et le dernier partant dit à son voisin, après cette interminable attente : «Ces Juifs, toujours favorisés.»

1 Comments:

  • Ben, pour être franc, j'ai troué très décousu aussi.

    Mais peu importe leflacon, tant qu'on a l'ivresse du Progrès, pas vrai ?

    Jean François Minaudant

    By Blogger Jean François Minaudant, at 17:56  

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