Doléance au président Chirac



Chers lecteurs, je vous retranscris ici une lettre que j'ai adressé à la Présidence de la République. Je dois reconnaître que je ne suis pas très à mon aise, car, un jour maudit, je contrevins aux lois de la République. Si. Enfin, étant un honnête progressiste français, je fais aujourd'hui acte de contrition public. Voici la missive que j'ai adressé à l'Elysée.

"M Chirac,

C'est avec une certaine satisfaction que j'ai appris par notre excellent quotidien du soir que vous avez décidé d'absoudre de ses péchés notre bon champion olympique Guy Drut. Faut dire, des champions olympiques en athlétisme, on n'en a pas des masses et vous avez bien fait de préserver l'honneur de celui-ci.

Vous retîntes avec beaucoup d'à-propos que cela permettrait à Guy Drut "de pouvoir continuer à siéger au sein du Comité international olympique, ce qui est tout à fait essentiel pour la France et la défense de ses intérêts dans le domaine sportif". Et vous fîtes bien*, cela sera bon pour la candidature de Michel Platini à l'UEFA, déjà que Zizouille va bientôt être en retraite, il ne nous resterait plus rien.

Je me trouve dans une situation assez similaire à celle de votre baron coureur de haies. Je fus dans ma jeunesse champion du monde cadet de jokari japonais. Je pense donc, modestement et avec tout le respect que je dois à votre fonction-tout comme vous-, avoir rendu des services à la nation dans le domaine sportif.

Aussi, je me permets de vous demander l'amnistie pour un délit que je commîs-un excès de vitesse en Aston Martin- l'année passée et pour lequel j'ai été justement condamné. Tout comme vous, je suis fondamentalement légaliste et je ne souhaite en aucun cas remettre en cause le bien-fondé du courroux qu'a exprimé la Justice à mon égard.

Cependant, fort du précédent Guy Drut, je pense que mon cas fera écho dans votre coeur sportif et que vous voudrez bien m'accorder votre grâce.

Meilleurs sentiments, tout ça.

Jean François Minaudant"


La vérité, c'est qu'il faudra que je change de voiture, une voiture de sport, comme dirait le mari de ma gardienne, c'est un piège à permis.


* Je m'adressais au Président de la République, même si c'est authentiquement la dernière des dernières des raclures de bidet irresponsables, j'ai soigné mes passés simples.